ButÉtant donné le particularisme français du traitement hormonal substitutif de la ménopause, nous étudions sa liaison avec la mortalité globale.Matériels et méthodesUne cohorte de 1200 femmes d’âge compris entre 60 et 69 ans est suivie de 2001 à 2009. Nous extrayons des bases de remboursement du régime les traitements hormonaux prescrits et nous adressons un questionnaire sur une éventuelle utilisation passée. Nous testons si les utilisatrices en cours et les ex-utilisatrices ont un risque plus élevé de décès quelle que soit la cause. Nous avons ajusté l’analyse sur les facteurs associés au traitement hormonal. Nous avons utilisé les courbes de survie de Kaplan-Meier pour l’analyse univariée et le modèle de régression de Cox pour l’analyse multivariée.RésultatsNous observons une mortalité générale plus faible chez les utilisatrices en cours et plus élevée chez les ex-utilisatrices. Ces tendances sont en faveur de biais créant un effet d’utilisatrice d’estrogène en bonne santé. Après ajustement, nous ne retrouvons pas de risque significatif de surmortalité chez les utilisatrices ou ex-utilisatrices de traitement hormonal.ConclusionLa prise d’un traitement hormonal de substitution de la ménopause n’est pas liée à la mortalité dans une population couverte par un régime social français.