Les robots téléopératoires, qui se développent depuis une dizaine d’années, représentent une révolution dans le domaine de la chirurgie mini-invasive. En effet, en restaurant la vision en trois dimensions et la liberté des mouvements de la main du chirurgien, le robot diminue les difficultés techniques de la cœlioscopie. Le robot ramène donc le chirurgien aux gestes à ciel ouvert tout en conservant le caractère mini-invasif et devrait permettre ainsi aux chirurgiens laparotomiques de passer plus facilement aux techniques mini-invasives. Cependant, il persiste des inconvénients : la taille et l’encombrement du robot, son temps d’installation, l’absence de retour de force et le coût de la chirurgie robotique. À ce jour, le robot a été utilisé en gynécologie dans les reperméabilisations tubaires, les myomectomies, les hystérectomies, les promontofixation et le traitement des cancers gynécologiques mais le bénéfice par rapport aux techniques laparoscopiques n’a pas encore été démontré et nécessitera des études prospectives à grandes échelles. Il conviendra également de confronter ce bénéfice aux contraintes organisationnelles et de coût.