Vingt-cinq ans d'utilisation des inhibiteurs de la calcineurine en transplantation rénale à l'Hôpital Erasme.
Auteurs : Vereerstraeten P1, Wissing M, Broeders N, Dung Hoang A, Mikhalski D, Donckier V, Abramowicz DLes résultats et facteurs de risque ont été analysés au sein d'une cohorte de 1.380 greffes rénales traitées par un inhibiteur de la calcineurine de 1983 à 2008 à l'Hôpital Erasme. Trois groupes correspondant à des périodes successives ont été comparés: A, de 1983 à 1992 (n = 463) ; B, de 1993 à 2000 (n = 470) ; C, de 2001 à 2008 (n = 447). Stable durant les périodes A et B, la survie du patient a diminué durant la période C (89 vs 85 % à 8 ans, P = 0,044) ; cet effet est principalement lié à l'âge des patients. En revanche, la survie du greffon a augmenté graduellement (64, 76 et 81 % à 8 ans pour les périodes A, B et C respectivement, P < 0,001). Plusieurs facteurs l'influencent significativement ; ce sont, en ordre décroissant: l'âge du receveur (risque réduit de rejet avec l'âge), le protocole immunosuppresseur (supériorité du mycophenolate mofetil et de l'induction par anticorps dirigés contre le récepteur de l'IL2), l'immunisation anti-HLA, le nombre d'incompatibilités HLA-B+Dr entre receveur et donneur et le sexe (effets opposés de celui du receveur et du donneur). L'évaluation permanente des résultats par analyses multivariées devrait permettre d'adapter rapidement les stratégies de sélection et de thérapeutique au sein de chaque centre de transplantation.