ObjectifAnalyser les traitements antifongiques systémiques au cours des candidémies chez les patients non neutropéniques en réanimation au regard des recommandations de la conférence de consensus française de 2004.Type d’étudeÉtude rétrospective, multicentrique (neuf services de réanimation).Patients et méthodeEntre mai 2004 et septembre 2007, 38 patients non neutropéniques présentant au moins une hémoculture positive àCandidaet recevant un traitement antifongique systémique étaient inclus.RésultatsTrente-neuf candidémies étaient analysées. L’âge médian était de 54,5 ans (21–80), le score SAPS II médian à l’admission à 44 (20–79), la durée médiane de séjour en réanimation de 22,5 jours (2–82) et la mortalité en réanimation de 45 %.Candida albicansétait l’espèce retrouvée dans 69 % des cas. Huit pour cent des souches isolées étaient résistantes ou de sensibilité dose-dépendante (SDD) au fluconazole. Avant identification, le fluconazole, la caspofungine, le voriconazole ou l’amphotéricine B étaient utilisés dans 74 %, 15 %, 5 % et 5 % des cas respectivement. Après l’identification et l’antifongigramme, le fluconazole était utilisé dans 68 % des cas, la caspofungine dans 24 % des cas, une formulation d’amphotéricine B dans 6 % des cas et le voriconazole dans 3 % des cas. Les recommandations françaises étaient respectées dans 62 % des prescriptions avant identification de la levure et dans 71 % des cas après identification de la levure et antifongigramme.ConclusionLes principales causes de non respect des recommandations étaient l’utilisation du fluconazole chez un patient exposé antérieurement aux dérivés azolés, l’utilisation de la caspofungine chez les patients en état de choc et l’absence de désescalade thérapeutique.