IntroductionLe VIH-1 groupe O (VIH-O), principalement retrouvé au Cameroun, présente une très grande diversité génétique ayant des conséquences sur le diagnostic et la prise en charge des patients, nécessitant la mise au point d’outils spécifiques.ObjectifPrésenter les moyens actuellement disponibles pour dépister les infections à VIH-O et assurer leur traitement, ainsi que les premières données de RES-O, réseau français d’identification et de suivi de patients infectés par le VIH-O.MéthodesLe diagnostic a été confirmé par sérotypage de l’enveloppe, spécifique de groupe. La charge virale a été évaluée par une technique LTR-O, mise au point au laboratoire et comparée à la trousse non spécifique RealTime HIV-1 (Abbott). Le séquençage des régions cibles des antirétroviraux (protéase, transcriptase inverse [TI], intégrase et Gp41) a été réalisé par amorces spécifiques. L’analyse des mutations de résistance a été faite grâce à l’algorithme ANRS utilisé pour les VIH-M.RésultatsL’infection par un VIH-O a été confirmée chez 117 patients. La charge virale montre une équivalence entre les deux techniques, avec une tendance à la sous-quantification de la technique Abbott supérieure à 1 Log pour 5 % des prélèvements. Parmi les souches étudiées, 70 à 100 % possèdent au moins neuf mutations dans la protéase, quatre dans la TI et une dans la Gp41, avec pour conséquence une résistance génotypique naturelle à certaines molécules antirétrovirales.DiscussionLe diagnostic et le suivi d’une infection par le VIH-O est possible. L’impact du polymorphisme naturel de ce variant sur la réponse au traitement est méconnu.