ObjectifsBien que la paraostéoarthropathie neurogène (Poan) soit une complication fréquente chez les patients cérébrolésés, la compression nerveuse notamment du nerf ulnaire au coude, en rapport avec ces Poan est rare. L’objectif de ce travail est d’établir une stratégie de prise en charge de cette atteinte nerveuse dans le cadre de ces Poan.Patients et méthodesIl s’agit d’une étude rétrospective portant sur cinq cas de compression du nerf ulnaire au coude, suite à une Poan, traités entre 2000 et 2008. Tous nos malades étaient de sexe masculin avec un âge moyen de 33 ans. La compression nerveuse était sévère dans deux cas et modérée dans trois. Tous les coudes étaient ankylosés, le flessum variait entre 60° et 120°. Un seul malade a eu un geste de neurolyse avant la maturité de l’ostéome. Nous avons utilisé la classification de Dellon pour évaluer l’atteinte nerveuse préopératoire et en postopératoire nos résultats ont été évalués en se basant sur le score de Kleinmann et Bishop modifié.RésultatsAu terme d’un recul moyen de quatre ans, les résultats de la neurolyse étaient excellents une fois, bons trois fois et mauvais une fois.ConclusionLa Poan ne semble pas être la cause directe de la compression du nerf ulnaire mais elle aggrave l’atteinte nerveuse par le biais du flessum qu’elle occasionne. La neurolyse du nerf ulnaire associée à une transposition antérieure est de principe, quel que soit l’état d’activité de l’ostéome. L’arthrolyse du coude pourra être associée à la neurolyse ou réalisée secondairement une fois que l’ostéome mature.