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Survie prolongée et régression tumorale spontanée au cours d’un mélanome de stade IV : rôles possibles de la surrénalectomie et de la libération massive d’antigènes tumoraux

Auteurs : Wantz M, Antonicelli F1, Derancourt C2, Bernard P3, Avril M-F4, Grange F3
Affiliations : 1URCA CNRS UMR-6237, 51096 Reims, France2Service de dermatologie, CHRU de Fort-de-France, Fort-de-France, France3Service de dermatologie, hôpital Robert-Debré, CHU de Reims, avenue du Général-Koenig, 51092 Reims cedex, France
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Date 2010 Juin-Juillet, Vol 137, Num 6-7, pp 464-467Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieType de publication : présentations de cas; article de périodique; DOI : 10.1016/j.annder.2010.04.009
Cas clinique
Résumé

IntroductionLa médiane de survie au cours du mélanome de stade IV est de six à huit mois. Les survivants à long terme sont très rares et les régressions spontanées exceptionnelles.ObservationUne femme de 46 ans était traitée en 1997 par amputation du pouce gauche pour un mélanome sous-unguéal. En 2002 survenait une métastase pulmonaire unique traitée par lobectomie. En juin 2006, une métastase surrénalienne d’allure isolée était détectée, rapidement compliquée d’un syndrome abdominal aigu par rupture métastatique, nécessitant une surrénalectomie en urgence. Lors de l’intervention, des métastases péritonéales étaient constatées macroscopiquement et confirmées histologiquement. Un mois plus tard, puis tous les six mois jusqu’en juillet 2009, les bilans cliniques et paracliniques, notamment tomodensitométrie (TDM) et tomographie à émission de positrons (TEP-scan) n’objectivaient plus aucune lésion tumorale. Aucun traitement n’était entrepris. La recherche de signes d’auto-immunité révélait l’apparition isolée d’anticorps anticardiolipides à partir de juin 2006.DiscussionCette observation exceptionnelle fait suspecter l’existence de facteurs particuliers contribuant au contrôle antitumoral. La valeur pronostique favorable de signes d’auto-immunité a été évoquée au cours des mélanomes de stades III et IV. Quelques études ont également suggéré un lien entre survie prolongée et surrénalectomie pour des métastases surrénaliennes isolées ou non, avec exceptionnellement des cas de régression complète de tumeurs résiduelles après une chirurgie non carcinologique, comme chez notre patiente. Entre autres mécanismes possibles, la libération massive d’antigènes tumoraux lors de la rupture métastatique pourrait avoir stimulé massivement la réponse immunitaire antitumorale, comme cela a été suggéré dans certains modèles animaux. Des études biologiques validant ces différentes hypothèses sont indiquées et pourraient ouvrir des perspectives thérapeutiques.

Mot-clés auteurs
Mélanome; Long survivant; Régression tumorale; Surrénalectomie; Auto-immunité;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Wantz M, Antonicelli F, Derancourt C, Bernard P, Avril M-F, Grange F. Survie prolongée et régression tumorale spontanée au cours d’un mélanome de stade IV : rôles possibles de la surrénalectomie et de la libération massive d’antigènes tumoraux. Ann Dermatol Venereol. 2010 Jui;137(6-7):464-467.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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