La classification des cancers du sein s'est considérablement précisée ces dernières années grâce, en particulier, aux travaux réalisés à l'aide des outils moléculaires de haut débit. Cela a permis en particulier de mieux affiner des groupes de patients et tumeurs présentant des pronostics distincts. Cependant, la prise en charge des patientes devrait être réellement améliorée en développant nos capacités de prédiction à l'échelon individuel de la réponse ou non-réponse aux thérapeutiques. C'est particulièrement vrai pour la prédiction de la réponse à l'hormonothérapie pour laquelle, pendant des décennies, la quantification des récepteurs hormonaux a été le seul critère de prédiction de la réponse au traitement. Actuellement, il est admis que leur présence est nécessaire, mais non suffisante pour prédire la réponse à un traitement hormonal. De nombreuses voies de résistance potentielle sont actuellement décryptées, ce qui permet de mieux mesurer l'hétérogénéité et la complexité des voies qui vont être activées en réponse à une pression de sélection induite par un traitement continu. Il reste à identifier à l'échelon individuel quelles voies de résistance vont être, en priorité, activées en réponse au traitement donné chez une patiente.