La dose habituellement nécessaire pour stériliser une lésion tumorale de la sphère ORL en place est au minimum de 70 Gy en fractionnement classique. Dans le larynx, cette dose permet un contrôle tumoral optimal tout en exposant à un risque limité de complication sévère. Pour les lésions de l’oropharynx et du nasopharynx, il est parfois possible de limiter la dose reçue par le larynx en fonction de l’étendue de la lésion primitive. Ainsi, si les contraintes tumorales le permettent, la dose maximale au larynx doit être inférieure à 63 à 66 Gy. Afin de diminuer le risque d’œdème laryngé, il est recommandé lorsque cela est possible que la dose moyenne au larynx n’excède pas 40 à 45 Gy. Dans le pharynx, l’analyse des données de la littérature amène à suggérer de limiter au minimum le volume des muscles constricteurs du pharynx recevant une dose supérieure ou égale à 60 Gy. Par ailleurs, limiter le volume recevant une dose supérieure ou égale à 50 Gy permet de diminuer le risque de dysphagie. Ces contraintes de dose doivent être adaptées à chaque patient en tenant compte de l’étendue de la lésion primitive initiale, de l’ajout éventuel d’une chimiothérapie ou d’une modification du fractionnement de la radiothérapie.