Le succès de la radiothérapie dépend principalement de la dose totale délivrée de manière homogène au niveau de la tumeur. Toutefois, la délivrance de cette dose est limitée par la tolérance des tissus sains dans le volume irradié. Deux types d’effets secondaires déterministes radio-induits (aigus et tardifs) sont surveillés lors de la mise en route d’une radiothérapie. Cependant, les séquelles sont particulièrement considérées en raison de leurs caractères irréversibles et de leurs impacts sur la qualité de vie des patients traités. Dans une même population traitée de manière homogène sur le plan technique et évaluée par la même équipe, il est clair qu’il existe une radiosensibilité intrinsèque différente des tissus sains. La piste d’un déficit ou d’une modification génique se développe et pourrait permettre d’identifier une frange de la population à risque. De plus, dans l’hypothèse d’une anomalie génique à l’origine d’une hypersensibilité individuelle, les lymphocytes semblent le tissu de choix en raison de la facilité de prélèvement et de la quantité disponible. Le taux d’apoptose radio-induite lymphocytaire (TALRI) CD4 et CD8 bas a été montré corrélé avec des complications radio-induites de grade élevé. De plus, la présence d’un nombre important d’altérations de typesingle nucleotide polymorphism(SNP) sur les gènes candidats de type ATM, SOD2, TGFB1, XRCC1 et XRCC3 pourrait permettre de prédire la toxicité tardive radio-induite. Les études en cours analysent le génome entier.