La toxicité cutanée aiguë est fréquente en cours de radiothérapie et peut conduire à l’arrêt temporaire du traitement. La toxicité chronique n’est pas négligeable et peut poser des problèmes esthétiques pour les patients guéris. La toxicité des phanères est dominée par l’alopécie après radiothérapie encéphalique. Cette complication est le plus souvent réversible. Certains facteurs liés au patient influence la toxicité cutanée comme la dénutrition, un âge avancé, l’obésité, le tabagisme, les maladies de la peau, les maladies auto-immunes, un défaut de réparation des lésions de l’ADN. La toxicité de la peau et des phanères dépend largement du schéma d’irradiation. La toxicité aiguë est d’autant plus sévère que la dose par fraction est élevée. La toxicité aiguë et tardive est d’autant plus sévère que la dose totale d’irradiation est importante. En dessous de 45 Gy, pour un fractionnement classique, le risque de toxicité cutanée sévère est faible, mais existe à partir de 50 Gy. L’étalement de la dose permet de diminuer ce risque, comme au cours des irradiations ensplit course. Le volume d’irradiation semble également influencer la sévérité de la toxicité mais de manière moins évidente. La réirradiation est envisageable en cas de récidive tumorale avec un risque non négligeable de toxicité de grades 3–4 surtout dans les cancers ORL. Le rapport bénéfice/risque doit toujours bien être évalué. L’alopécie définitive est corrélée avec la dose au follicule. Le développement de nouvelles techniques d’irradiations permet de mieux épargner la peau.