La pneumopathie radique est une toxicité souvent limitante lors des irradiations thoraciques. C’est une complication fréquente, dont le taux d’incidence varie de 10 à 20 % selon les études. Elle se traduit par une opacification radiologique dans les volumes irradiés, une dyspnée, une toux non productive et une perturbation des tests fonctionnels respiratoires. Le risque de pneumopathie radique dépend de la dose reçue par le parenchyme pulmonaire mais également des caractéristiques cliniques du patient et de la tumeur. Selon les études, l’existence d’une dysfonction respiratoire prétraitement, la localisation de la tumeur dans les lobes inférieurs et la chimiothérapie concomitante peuvent augmenter le risque de pneumopathie radique. Les contraintes de doses à respecter pour minimiser le risque de pneumopathie radique sont actuellement sujettes à controverse. La dose moyenne pulmonaire, le V20 et le V30 (volumes recevant respectivement 20 et 30 Gy) sont les paramètres les plus étudiés. Cependant, aucune variable dosimétrique n’a, à elle seule, une puissance suffisante pour prédire correctement le risque de pneumopathie radique. L’objet de cette revue de la littérature est de préciser les facteurs prédictifs pour la pneumopathie radique et d’évaluer quelles variables dosimétriques, basées sur les histogrammes dose–volume, peuvent être utilisées en pratique quotidienne pour déterminer la dose de tolérance du poumon.