Les plexites et neuropathies périphériques, d’apparition progressive et tardive après la radiothérapie, sont principalement observées dans trois circonstances cliniques : les irradiations des régions sus-claviculaires et axillaires pour les cancers du sein, les irradiations lombaires et pelviennes pour des maladies variées et enfin les irradiations des membres pour les sarcomes des tissus mous. Les nerfs périphériques et les plexus (brachial et lombosacré) sont assimilés à des organes à risque en série pour lesquels une irradiation au-delà d’une dose seuil peut entraîner une dysfonction de l’ensemble de l’organe. Les données de la littérature, souvent anciennes, permettent de fixer pour les plexus une dose tolérable à 60 Gy mais témoignent aussi d’une forte sensibilité au fractionnement et aux fortes doses par fraction. Pour les nerfs périphériques, les séquelles les plus fréquentes sont des douleurs dont la survenue varie significativement entre 50 et 60 Gy. L’importance du terrain (diabète, atteinte vasculaire, neuropathie préexistante…) et des traitements associés (chirurgie, chimiothérapie…) reste peu évaluée malgré un rôle probablement non négligeable dans la survenue de ces neuropathies radio-induites.