La tolérance des os chez l’adulte a surtout été évaluée par la fréquence des fractures après radiothérapie. Les principales circonstances concernent l’ostéoradionécrose mandibulaire, les fractures de la hanche et les atteintes d’os sains au voisinage d’un volume cible irradié, en particulier le bassin, les côtes et les os longs. L’analyse des complications après radiothérapie des métastases osseuses reste difficile à individualiser du risque fracturaire propre de ces métastases. La fréquence des fractures osseuses après irradiation reste faible, inférieure à 5 % dans les grandes séries et probablement sous-estimée pour les complications asymptomatiques à traduction radiologique. Des facteurs de risque sont individualisés, comme l’existence d’un terrain ostéoporotique dans la population féminine après 50 ans. La relation dose–effet est difficile à quantifier dans les observations anciennes du fait des facteurs techniques comme l’énergie du rayonnement ou les volumes traités. Des modèles chiffrés commencent à apparaître, en particulier sur l’irradiation des os longs sains, avec schématiquement un risque fracturaire plus élevé après des doses de 60 Gy, une irradiation de l’os en totalité, un dépériostage étendu et une influence de la dose par fraction.