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Tolérance à l’irradiation des tissus sains : moelle épinière

Auteurs : Habrand J-L1, Drouet F2
Affiliations : 1Centre de protonthérapie, institut Curie, 91898 Orsay cedex, France2Département de radiothérapie, centre René-Gauducheau, 44805 Nantes cedex, France
Date 2010 Juillet, Vol 14, Num 4-5, pp 269-276Revue : Cancer radiothérapie : journal de la Société française de radiothérapie oncologiqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.canrad.2010.03.004
Mise au point
Résumé

La moelle épinière est l’une des structures anatomiques saines les plus communément irradiées et en dépit de cela, la myélopathie radique est devenue rarissime. Les circonstances habituelles de survenue sont assez stéréotypées : délai de six mois à deux ans suivant une irradiation de la région rachidienne cervicale, dorsale ou lombaire haute de dose administrée nettement supérieure à 50 Gy en fractionnement classique et problème dosimétrique rendant compte d’un surdosage localisé de la moelle épinière ou absence d’évaluation précise de la dose à son niveau. Sa pathogénie reste mal comprise. Il est probable qu’elle relève de mécanismes polymorphes constitués de lésions gliales de la substance blanche et de lésions vasculaires isolées ou associées. On insiste actuellement sur le rôle-clé des médiateurs intercellulaires (cytokines, molécules du stress). Cliniquement, elle se manifeste par un tableau neurologique parfois trompeur au début, soit dans les premiers mois suivant l’irradiation et généralement régressif, soit plus retardé et évoluant défavorablement. C’est dans ces formes que le pronostic vital est mis en jeu par les multiples complications induites par l’état neurologique. Si les techniques modernes d’irradiation, basées sur une dosimétrie et une reproductibilité rigoureuses des traitements ont considérablement réduit ce risque, certaines approches thérapeutiques méritent une vigilance toute particulière, car génératrices de risques difficiles à quantifier : « escalades » de la dose, hypofractionnement et/ou accélération dans l’administration de la dose, traitements multidisciplinaires. À l’inverse, l’hyperfractionnement prenant en compte un temps suffisant de réparation des lésions radio-induites sub-létales diminue probablement ce risque.

Mot-clés auteurs
Moelle épinière; Myélite radique;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Habrand J-L, Drouet F. Tolérance à l’irradiation des tissus sains : moelle épinière. Cancer Radiother. 2010 Jui;14(4-5):269-276.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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