IntroductionL’exérèse chirurgicale des schwannomes vestibulaires kystiques « géants » est difficile en raison d’adhérences entre la paroi kystique, le tronc cérébral et le paquet acousticofacial. Ces lésions récidivent volontiers et nécessitent souvent des exérèses itératives. Le but de cette étude est d’évaluer l’intérêt du drainage kystopéritonéal palliatif de la portion kystique de ces schwannomes vestibulaires « géants ».Matériels et méthodesIl s’agit d’une étude rétrospective reprenant 88 dossiers de patients pris en charge pour schwannome vestibulaire de stade III ou IV dans le service de neurochirurgie de l’hôpital du Val-de-Grâce de façon consécutive de janvier 2000 à décembre 2005. Nous avons retenu comme définition de schwannome kystique géant tout schwannomes de grade IV avec une volumineuse portion kystique dont l’effet de masse sur les structures nerveuses adjacentes semblait être responsable de la symptomatologie, identifiable sur les examens d’imagerie préopératoires et au cours de l’intervention. La portion kystique est prépondérante par rapport à la portion charnue.RésultatsSeuls six patients répondaient aux critères précédemment définis. Pour deux patients, la résection chirurgicale était considérée comme subtotale avec un suivi de cinq et sept ans. Pour quatre patients, il a été réalisé un drainage de la portion kystique avec pour trois d’entre eux la mise en place d’une dérivation kystopéritonéale. Le suivi moyen est de 19,7 mois. La symptomatologie initiale s’est améliorée pour tous les patients.ConclusionsLa mise en place d’une dérivation kystopéritonéale sans corps de valve est une procédure moins invasive qu’une chirurgie de reprise à ciel ouvert et permet de diminuer la morbidité d’une chirurgie itérative. La neuronavigation permet d’optimiser le placement du cathéter dans les cavités kystiques.