IntroductionLa prise en charge des anomalies cristalliniennes pédiatriques a totalement été révolutionnée depuis ces 15 dernières années. Les cataractes congénitales en représentent la principale étiologie.Matériel et méthodeCette étude rétrospective recense toutes les anomalies cristalliniennes pédiatriques, opérées au CHU de Bordeaux entre 2000 et 2005, sans aucun critère d’exclusion. Deux tests ont été utilisés : le test Anova pour la comparaison des moyennes avec des représentations en box plot de la distribution, le test du Chi2. Une valeur dep < 0,05 a été considérée comme significative statistiquement.RésultatsNotre cohorte comprend très majoritairement des cataractes congénitales avec 60 yeux opérés avant l’âge d’un an dont 41 avant six mois. La moyenne d’âge lors de l’intervention était de 1,93 an avec le plus jeune à neuf jours et le plus âgé à 8,86 ans. Soixante-dix-neuf yeux ont bénéficié d’une implantation primaire (78,8 % cataractes unilatérales et 55,1 % les bilatérales) et la réfraction postopératoire moyenne était de +1,94 avec une myopisation de −1,22 dioptries (D) sur 2,89 ans de suivi moyen. La proportion d’yeux avec une acuité visuelle finale (AVF) supérieure à 0,5 était de 64,7 %, avec un gain d’acuité visuelle moyenne de 0,38 pour une AVF de 0,51. Chez les moins d’un an, l’AVF moyenne était de 4,1/10eavec un minimum de 1/50eet un maximum de 12/10e. L’AVF moyenne des yeux implantés (5,4/10e ± 4,2/10e) était supérieure à ceux corrigés par lentilles de contact (2/10e ± 1,6/10e) (p = 0,024).Discussion et conclusionNous constatons de manière significative que l’implantation est supérieure aux lentilles de contact en termes d’AVF et permet une meilleure stabilisation de ce gain dans le temps.