IntroductionLe but de l’étude était d’évaluer les ressources en personnels soignants rapportées à l’activité dans 66 unités de réanimation du sud de la France.MéthodesEnquête un jour donné, réalisée entre janvier et mai 2009, par des internes en fin de cursus préalablement formés.RésultatsSur 710 lits de réanimation, 695 (98 %) lits étaient ouverts pour 626 patients présents, soit un taux d’occupation de 90 %. La population (âge médian = 63 ans, interquartiles [52–76]) était représentée à 63 % par des hommes. Les causes d’admission les plus fréquentes étaient les états de choc et les pneumonies. À l’admission, l’IGS II médian était à 46. Plus de 75 % des patients avaient eu au moins deux défaillances d’organes lors de leur séjour en réanimation, principalement respiratoire (80 %) et circulatoire (67 %). Le jour de l’étude, le score Sequential Organ Failure Assessment (SOFA) médian était à 3. L’association d’un acte marqueur et d’un score IGS II à l’admission supérieur ou égal à 15 était présente chez 549 patients (88 %). En termes de ressource paramédicale, 27 % des unités avaient un ratio « nombre de patients »/« nombre d’infirmiers » ou « nombre de patients »/« nombre d’aides soignants » supérieur à 2,5 et 4, respectivement et 58 % un ratio « nombre de lits ouverts »/« nombre d’infirmiers » supérieur à 2,5 ou « nombre de lits ouverts »/« nombre d’aides soignants » supérieur à 4.ConclusionLors de cet audit, plus de 75 % des patients avaient eu au moins deux défaillances d’organes lors de leur séjour et 88 % présentaient un acte marqueur et un IGS II à l’admission ou égal à 15. Pourtant, la ressource en personnel restait inférieure au seuil du décret 2002 dans 27 % des unités.