Vasomotricité et insuffisance coronaire.
Auteurs : Lablanche JM1, Bauters C, Leroy F, Bertrand MLes tests de provocation du spasme ont permis de mieux définir le rôle important que joue la vasomotricité en pathologie coronaire. Le test le plus sensible est le test à l'ergométrine (Méthergin). C'est un test spécifique et sûr qui a permis de définir les tableaux cliniques où le spasme est fréquent: - le spasme focal est surtout rencontré en présence d'un angor de repos, que celui-ci soit isolé ou associé à un angor d'effort. Sous calcium-bloqueurs, le spasme a un excellent pronostic dans la mesure où il n'exite pas d'autres pathologies associées: insuffisance ventriculaire gauche ou lésions tritonculaires; - dans les six semaines qui suivent un infarctus du myocarde, le spasme artériel coronaire focal est un événement fréquent: 20% des coronarographies. Au-delà de 6 semaines, le spasme devient beaucoup plus rare. Il ne modifie pas le pronostic. On peut donc supposer que ce spasme est lié à un phénomène cicatriciel; - dans les suites d'une angioplastie coronaire, le spasme artériel coronaire est fréquemment associé à une resténose dont on sait qu'histologiquement elle est liée à une prolifération des cellules musculaires lisses; - l'hypervasomotricité coronaire diffuse est une pathologie plus rare, peut-être liées à des anomalies diffuses de la vasomotricité comme en témoigne son association avec des syndromes de Raynaud et des migraines. Elle se traduit cliniquement par un angor de repos, parfois par un angor de Prinzmetal physique; - enfin, la vasomotricité joue un rôle important dans la vie quotidienne de tout coronarien. En effet, les enregistrements Holter destinés à dépister l'ischémie myocardique silencieuse ont démontré la survenue d'ischémie myocardique pour des niveaux de demande en oxygène plus bas que ceux habituellement enregistrés au cours de l'épreuve d'effort, ce qui témoigne d'une diminution des apports, c'est-à-dire d'une vasoconstriction coronaire. La vasomotricité coronaire peut fair.