ProposCette étude avait pour objectif de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et biologiques du liquide céphalorachidien (LCR) dans les méningites àEnterovirus.MéthodesIl s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique conduite sur la période 2004 à 2008, de toutes les méningites aseptiques dues à une infection àEnterovirus.RésultatsCinquante-neuf patients, d’âge moyen de 31,4 ans, ont été inclus. La triade, fièvre, céphalées, raideur de nuque était présente chez 62 % des patients. Une hyperleucocytose sanguine à polynucléaires neutrophiles (PNN) était présente chez 12 patients (20 %), la C-réactive protéine était élevée dans 23 cas (39 %). Vingt-huit patients (47 %) avaient une prédominance de PNN dans le LCR et neuf (15,2 %) présentaient une hypoglycorachie. Un traitement probabiliste anti-infectieux a été initié chez 47 patients (80 %) pendant 3,2 jours en moyenne.ConclusionL’absence de spécificité des signes cliniques et biologiques des méningites àEnterovirusrend nécessaire la généralisation de la PCR àEnterovirusen temps réel pour limiter les hospitalisations et les traitements anti-infectieux inutiles. Les règles de décision aident à distinguer les méningites bactériennes des méningites virales.