Les tumeurs de vessie sont fréquentes avec environ 10 000 nouveaux cas par an en France. Moins de 500 ne sont pas de tumeurs à cellules transitionnelles, l’aspect histologique le plus fréquent. L’identification de ces types histologiques requiert une biopsie initiale au cours d’une résection transurétrale de vessie. Les types épidermoïdes, sarcomatoïdes et certains adénocarcinomes sont souvent des variants du type transitionnel habituel. Ces tumeurs, qui peuvent être secondaires à l’effet de métabolites d’agents alkylants ou à la radiothérapie pelvienne, ont en général un mauvais pronostic. Cela est aussi le cas pour les tumeurs à petites cellules, une variante endocrine rare de cancer de vessie. Le traitement est en général basé sur une approche agressive combinant une chimiothérapie et une cystectomie radicale. D’autres tumeurs ont une évolution plus locale, comme les adénocarcinomes de l’ouraque et les sarcomes. Le traitement est une chirurgie agressive qui permet l’exérèse de la tumeur et des structures avoisinantes. Le pronostic en est moins défavorable. Les lymphomes non hodgkiniens primitifs sont rares, les atteintes secondaires plus fréquentes. Tous les types histologiques sont retrouvés. Le traitement est le même que celui des lymphomes du même type et d’autre localisation. Une attention toute particulière doit être portée à l’évaluation du type histologique et à l’extension de la maladie.