Le traitement de référence des carcinomes urothéliaux de vessie infiltrant le muscle est la cystectomie, avec des taux de survie à cinq ans modestes de l’ordre de 60 %. Une démarche pluridisciplinaire cherchant à améliorer ces résultats, en intégrant la chimiothérapie ou la radiothérapie dans la prise en charge des patients, apparaît donc logique. Les données apportées par les études randomisées et les méta-analyses ont mis en évidence un gain de survie absolu d’environ 5 % à cinq ans lors de l’utilisation d’une chimiothérapie néoadjuvante comportant du cisplatine, alors qu’il n’y a pas d’étude permettant d’évaluer avec précision la place de la chimiothérapie adjuvante. La place de la radiothérapie périopératoire est limitée à des indications très sélectionnées sous la forme d’une stratégie associant radiothérapie externe préopératoire « en flash », cystectomie partielle et curiethérapie interstitielle.