But de l’étudeCe travail a évalué l’évolution hospitalière et à long terme de patients fumeurs de moins de 50 ans traités pour un infarctus inférieur à 12 heures par angioplastie coronaire.Patients et méthodeC’est une étude rétrospective avec analyse de survie par méthode de Kaplan-Meier chez des patients inclus de décembre 2003 à février 2008.RésultatsNous avons inclus 93 patients âgés de 42,8 ± 5,2 ans avec une intoxication tabagique de 27,7 ± 12,7 paquets-année. Trente et un patients (33,3 %) étaient dyslipidémiques et 36 patients (42,4 %) avaient un antécédent familial de coronaropathie. Trente patients (32,3 %) présentaient un infarctus antérieur et quatre patients (4,4 %) étaient en Killip supérieur à 2. Une angioplastie coronaire a rétabli un flux TIMI 3 dans le vaisseau coupable dans 96,8 % des cas. Un patient est décédé de choc cardiogénique. Avec un suivi de 85 patients sur 20,0 ± 15,6 mois, on observait une survie sans décès de 98,2 % et une survie sans événement cardiaque de 87,9 % à 24 mois. Soixante-douze patients (85,7 %) prenaient un bêtabloquant, 81 patients (96,4 %) de l’aspirine, 75 patients (89,3 %) une statine et 64 patients (76,2 %) un inhibiteur de l’enzyme de conversion. Seulement 50 patients (58,8 %) étaient non fumeurs.ConclusionAinsi, l’évolution hospitalière et à long terme de l’infarctus du jeune sujet fumeur, traité par angioplastie coronaire, est de bon pronostic. L’adhésion au traitement préventif secondaire est correcte mais il persiste un fort taux d’échec du sevrage tabagique.