Points essentielsLe cancer du pénisest unetumeur rare en Europe, exposant d’une part, auretard diagnostiquepour les tumeurs de stade Ta-T1 et ou les lésions préépithéliomateuses, et d’autre part, à unestratégie thérapeutique inadéquate.L’examen clinique par la palpation est essentiel : au niveau de la tumeur primitive pour chercher une infiltration du corps spongieux et de l’albuginée des corps caverneux ; au niveau des aires de drainage lymphatique, en particulier dans la quadrant supéro-interne des ganglions inguinaux.L’évaluation paracliniquedoit comprendre : une biopsie tumorale en cas de doute diagnostique, une cytoponction ganglionnaire en cas d’adénopathies palpables, une tomodensitométrie (TDM) corps entier.Le traitement de la tumeur primitivecomprend : une amputation partielle pour les tumeurs infiltrant les corps caverneux, un traitement conservateur pour les tumeurs limitées au gland si le diamètre est inférieur à 30 mm, à condition d’avoir réalisé une circoncision première.En fonction de l’examen pathologique de la tumeur primitive, desgroupes à risque de métastases ganglionnairesont été définis.Dans ces groupes à risque, ou en cas de métastases ganglionnaires cliniques, lecurage ganglionnairea une place bien définie permettant une survie spécifique à 5 ans supérieure à 80 % si le nombre de métastase ganglionnaire est ≤ 1-2. En cas d’extension ganglionnaire plus importante, une associationchimiothérapie et chirurgiedoit être discutée en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) chez les patients jeunes.