L’œsophage est un tube musculo-membraneux assurant le transfert du bol alimentaire du pharynx vers l’estomac. En raison de sa situation anatomique, il peut être exposé aux radiations ionisantes dans de nombreuses indications de radiothérapie externe. L’œsophagite radio-induite se traduit cliniquement par une dysphagie et/ou une odynophagie, survenant trois à quatre semaines en moyenne après le début de l’irradiation. En raison de l’évolution des modalités thérapeutiques (chimioradiothérapie concomitante, escalade de dose, schéma hyperfractionné accéléré), l’œsophagite radio-induite se pose maintenant comme une toxicité limitante. Connaître les facteurs prédictifs pour l’œsophagite radio-induite constitue un enjeu primordial pour la prise en charge globale du patient. Notre travail s’est intéressé, à partir d’une revue de la littérature, à décrire les toxicités œsophagiennes radio-induites précoce et tardive. Nous nous sommes attachés à préciser les facteurs prédictifs pour l’œsophagite radio-induite cervicale et thoracique. Néanmoins, ils ne font pas l’objet d’un consensus évident. Cette multitude de paramètres souligne la nécessité d’une analyse élargie des histogrammes dose/volume pour chaque indication de radiothérapie, à partir de données provenant de large série de patients. Définir des recommandations sur la tolérance de l’œsophage aux radiations ionisantes est essentiel pour assurer au patient un traitement efficace comportant le moins de risques possibles.