IntroductionL’amour est un état émotionnel complexe difficile à définir. Les études anthropologiques ont permis de segmenter artificiellement ce sentiment en distinguant en son sein des comportements liés à l’excitation sexuelle, l’attraction envers un individu particulier et l’attachement conjugal ou filial.État des connaissancesDes avancées récentes ont identifié des réseaux neuronaux spécifiques de chacun de ces comportements. Il semble exister un état de complétude en amour intriquant plusieurs systèmes interconnectés comme le montre l’activation commune de plusieurs aires appartenant notamment au système limbique et paralimbique. Un rôle primordial de l’arginine/vasopressine et de l’ocytocine a été retrouvé dans le choix du partenaire et son attachement. En dehors du champ de la psychiatrie, l’étude des pathologies de l’amour, spécialement en neurologie a été jusqu’à ce jour très fragmentaire et s’est intéressée principalement aux troubles du comportement sexuel. Des pathologies de l’attachement commencent néanmoins à être identifiées comme l’autisme ou la personnalité limite.PerspectivesLes recherches futures devront mieux prendre en compte la complexité de ce sentiment et dépister les pathologies qui lui sont liées et qui conduisent à un handicap affectif majeur.ConclusionLes neurosciences ont permis d’apporter un éclairage nouveau sur les mécanismes à l’origine du sentiment amoureux.