Nouveaux hypoglycémiants dans le diabète de type 2.
Auteurs : Guerci B1, Halter CDe nouveaux traitements du diabète de type 2 ont été développés, en particulier avec l'utilisation des propriétés des incrétines, hormones digestives participant à l'homéostasie glucidique. Le GLP-1 est responsable de l'essentiel de l'effet incrétine avec un taux qui augmente en quelques minutes lors d'un repas, suggérant que sa sécrétion est initialement déclenchée par la combinaison de signaux endocrines et nerveux. Les effets du GLP-1 sur la sécrétion d'insuline et de glucagon ne s'observent que lors d'une augmentation de la glycémie (effet glucose-dépendant). Au cours du diabète de type 2, l'effet incrétine est réduit du fait d'une diminution des concentrations plasmatiques de GLP-1 alors que son activité est intacte. Deux voies d'innovation thérapeutique visent à restaurer l'effet incrétine chez le patient diabétique de type 2: les agonistes des récepteurs du GLP-1 administrées par voie sous-cutanée pour compenser la carence en GLP-1 ; et les inhibiteurs de la DPP-4, capables de prolonger la durée de vie du GLP-1 endogène en réduisant l'activité de l'enzyme DPP-4 qui dégrade le GLP-1, ces molécules offrant l'avantage de la voie orale. Leur efficacité sur l'équilibre glycémique est de l'ordre de 0,5 à 1,1 % pour les gliptines, et de 0,8 à 1,5 % de réduction de l'HbA1 c pour les agonistes du récepteur du GLP-1. Par ailleurs, ces derniers ont des effets extra-pancréatiques, en particulier ils agissent sur la vidange gastrique et le contrôle de la satiété, ce qui se traduit par une perte de poids de 1,6 à 3,8 kg. Leur tolérance est globalement bonne, notamment pour les gliptines, les agonistes du récepteur au GLP-1 entraînant souvent des nausées, voire des vomissements, en particulier lors de leur introduction. Leur efficacité et leur tolérance à long terme nécessitent cependant d'être évaluées.