ObjectifsÉvaluer la qualité de la reconstruction pulpaire par pansement occlusif, et identifier les mécanismes et les médiateurs qui interviennent dans cette « régénération pulpaire ».Patients et méthodeDix-neuf patients qui présentaient une amputation pulpaire (zone 1 à 3) ont été traités par un pansement occlusif. Deux études prospectives ont été menées simultanément : une évaluation clinique du résultat esthétique et fonctionnel à distance de la fin de la cicatrisation ; une étude biologique effectuée sur pansements à la recherche de microorganismes, de cytokines, de facteurs de croissance.RésultatsParmi les 15 patients revus avec un recul moyen de quatre mois, la durée moyenne du traitement nécessaire pour obtenir la cicatrisation complète était de 2,7 semaines (2,5). La trophicité pulpaire était excellente dans 30 % des cas, et bonne dans 70 % des autres cas. Le test de Weber était de 3,8 mm contre 3 mm du côté controlatéral. L’analyse de l’exsudat a retrouvé une prolifération de bactéries saprophytes de la peau mais également d’espèces pathologiques et la présence de facteurs angiogéniques (Platelet derived growth factor[PDGF],Vascular endothelial growth factor[VEGF] etEpidermal growth factor[EGF]).ConclusionLe pansement occlusif est une alternative fiable et reproductible dans le traitement des amputations pulpaires en zone 1 et 2. Cette reconstruction pulpaire semble sous la dépendance d’une prolifération bactérienne associée à une libération de médiateurs de croissance cellulaire.