ObjectifsNotre objectif était d’évaluer l’accessibilité de la surface trapézienne à la résection arthroscopique en fonction du stade dégénératif, de déterminer l’intérêt des voies d’abord utilisées et d’évaluer l’apport de la radiographie dans l’évaluation de cette résection.MéthodesNotre étude anatomique portait sur 14 trapézectomies (sept corps) effectuées sous arthroscopie. Une radiographie pré- et post-procédure évaluait l’arthrose trapézométacarpienne initiale et mesurait la résection effectuée. Pour chaque corps, un tirage au sort était effectué entre l’utilisation d’un coté de deux voies d’abord dorsales (1-R et 1-U) et de l’autre coté de deux voies dorsales auxquelles nous ajoutions une voie antérieure. Une dissection, en fin de procédure, quantifiait la résection et étudiait les rapports anatomiques des voies d’abord.RésultatsLes stades d’arthrose préprocédure étaient comparables entre les deux côtés d’un même corps. Sur les clichés post-procédure, la résection apparaissait complète seulement six fois sur 14. Lors des dissections, aucune lésion des éléments vasculonerveux n’était constatée et la résection était macroscopiquement complète 11 fois sur 14. Trois résections étaient incomplètes, toujours inférieure à 20 % de la surface trapézienne totale, deux intéressant le sujet le plus arthrosique de la série.ConclusionsL’arthroscopie donne accès à l’ensemble de la surface trapézienne ; même si un stade arthrosique élevé constitue un risque de résection incomplète. L’adjonction systématique d’une voie antérieure aux deux voies dorsales n’augmente pas cette accessibilité. La radiographie est peu précise pour évaluer la surface réséquée ; mais elle permet de localiser les défauts de résection et pourrait guider le geste chirurgical dans les situations les plus à risque de résection incomplète.