Le vagin est une cavité virtuelle impliquée dans la reproduction sexuée. De part sa situation anatomique, il peut être exposé en totalité ou en partie aux rayonnements ionisants lors de la radiothérapie externe et/ou de la curiethérapie de la région pelvienne. Dans cette revue nous décrivons la toxicité vaginale radio-induite précoce et tardive, qui est insuffisamment rapportéé dans la littérature. Une recherche sur Medline®et PubMed®a été réalisée en utilisant les mots clefs « vaginal–radiotherapy–toxicity ». Les modifications fonctionnelles précoces et tardives après radiothérapie externe sont dominées par la sécheresse. Leurs incidences sont peu décrites dans la littérature et les doses délivrées encore moins. Les recommandations sont inexistantes tout comme lanormal tissue complication probability(NTCP). La curiethérapie délivrant des doses élevées et hétérogènes rend difficile l’estimation de la dose. L’administration conjointe de chimiothérapie est un facteur d’augmentation du risque de toxicité. Les techniques modernes de radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité paraissent avoir peu d’impact sur cet organe. Seule une dose maximale relative à chaque tiers du vagin semble actuellement être proposée pour éviter les risques d’effets secondaires.