Caractéristiques epidémiologique et cliniques de Blastocystis hominis.
Auteurs : Trabelsi S1, Ali IB, Khaled SPrérequis: Blastocystis hominis est un parasite intestinal connu depuis longtemps. Il est cosmopolite et vit au niveau du colon. Il est toujours l'objet de controverse concernant sa pathogénicité et son caractère éventuellement opportuniste. But: Nous exposons dans cet article les résultats obtenus pendant 4 ans concernant les aspects épidémiologiques, biologiques et cliniques et le caractère opportuniste de Blastocystis hominis, très souvent négligé dans les examens parasitologiques des laboratoires de ville. Méthodes: Il s'agit d'une étude rétrospective portant sur 3257 examens parasitologiques des selles(EPS), pratiqués au sein du laboratoire de parasitologie Mycologie de l'Hôpital Charles Nicolle de Tunis, sur une période de 4 ans (Janvier 2005 ― décembre 2008). La détection de Blastocystis hominis a été faite par examen microscopique des échantillons en faisant un examen direct et un enrichissement. Résultats: Blastocystis a été retrouvé dans 7,27 % des cas, dont 48,5 % chez des hommes. Endolimax nanus est le parasite le plus fréquemment associé avec Blastocystis (40,4% des cas). Le portage était symptomatique dans 72,1 % des cas, la diarrhée étant le symptôme le plus souvent retrouvé (27,7 %). Il existe une répartition saisonnière ; en effet, il est plus fréquemment diagnostiqué en été et en automne. Conclusion: L'absence de gravité et le caractère saprophytique de cette parasitose ne conduisent pas à une indication de traitement y compris chez l'individu profondément immunodéprimé. Seule la persistance de troubles cliniques associée à la détection du parasite en l'absence d'autres micro-organismes ou parasites intestinaux le justifie, le Métronidazole étant la molécule classiquement utilisée.