IntroductionComplication majeure du postopératoire immédiat, les suppurations de cavité de pneumonectomie peuvent toutefois apparaître tardivement. Elles posent alors fréquemment des problèmes de prise en charge médicochirurgicale.Patients et méthodesNous avons observé, de 1995 à 2006, 15 patients présentant des empyèmes apparus quatre mois à 16 ans après pneumonectomie (moyenne égale à quatre ans). Nous avons étudié les circonstances de survenue, les causes éventuelles et les prises en charges thérapeutiques de ces suppurations tardives.RésultatsLes caractéristiques étaient très variées et le diagnostic était souvent porté tardivement. Deux tendances semblaient se dessiner selon l’importance du délai de survenue. Durant la première année postpneumonectomie (n = 8), on retrouvait fréquemment la notion de traitement adjuvant (radiothérapie :n = 2 ; chimiothérapie plus radiothérapie :n = 1 ; chimiothérapien = 2), une fistule bronchique (n = 5), une plus grosse morbidité durant la prise en charge (décès :n = 2). Après la première année (n = 7), on notait l’absence de fistule, plus rarement la notion de traitement adjuvant (n = 1), plutôt un état « polypathologique » (n = 3) ou un épisode de bactériémie (n = 3), et les traitements étaient rapidement plus efficaces.ConclusionL’empyème tardif est un des premiers diagnostics à éliminer chez le pneumonectomisé fébrile. Le diagnostiquer précocement devrait en faciliter la prise en charge, en diminuer la gravité potentielle et en améliorer le pronostic.