ProposLe purpura thrombopénique immunologique (PTI) est une maladie auto-immune plurifactorielle caractérisée par une destruction périphérique accélérée des plaquettes et une production médullaire inadaptée. Le traitement du PTI à ce jour n’est pas parfaitement codifié.MéthodesÉtude rétrospective descriptive des réponses aux traitements d’une série de 40 patients atteints de PTI chronique.RésultatsIl s’agit d’une population d’un âge moyen de 54 ans, dont la maladie est révélée par des saignements dans 2/3 des cas. Malgré un chiffre moyen de plaquettes très bas, aucune manifestation hémorragique engageant le pronostic vital n’a été observée. Les anticorps antiplaquettes sont retrouvés dans 2/3 des cas, la GPIIb/IIIa est l’antigène cible le plus fréquent. La corticothérapie reste la thérapeutique de première ligne permettant d’obtenir un taux de réponse de 54 %, une rechute survenant néanmoins dans 86 % des cas. La dapsone permet d’obtenir une réponse chez 42,1 % des patients, sans effets indésirables importants, avec un taux de rechute de 37,5 % à l’arrêt. Le rituximab (RTX) est efficace dans 42,1 % des cas, avec un maintien de la réponse dans 40 % des cas environ. La splénectomie permet quant à elle une réponse dans 42,9 % des cas sans que nous n’ayons observé de rechute. Nous n’avons pas identifié de facteur prédictif de réponse aux différentes thérapeutiques.ConclusionLe PTI est une maladie rare, qui touche une population d’âge moyen. Les taux de rechute ou de non réponse (NR) restent importants et imposent le recours à plusieurs lignes thérapeutiques. La dapsone, médicament peu onéreux avec un taux de réponse satisfaisant nous paraît indiqué avant le recours à des thérapeutiques plus chères. La place de nouveaux traitements comme les agonistes du récepteur de la thrombopoïétine (TPO) ou les nouvelles thérapeutiques antilymphocytaires B restent à définir.