IntroductionPlusieurs auteurs ont évalué la relation entre l’expression de la β-tubuline de classe III et le devenir des patients porteurs d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) traités par des agents antitubulines (AAT).État des connaissancesUn haut niveau d’expression de β-tubuline de classe III a été corrélé avec une moindre réponse ou une survie plus courte chez les patients présentant un CPNPC avancé traité par taxanes et vinorelbine. Deux études ont montré que les patients traités par paclitaxel dont les tumeurs exprimaient un haut niveau de β-tubuline de classe III avaient une moindre réponse et une survie plus vite, tandis que cette variable n’avait pas de valeur prédictive chez les patients ne recevant pas d’AAT. À l’opposé, l’analyse des tumeurs des patients opérés porteurs d’un CPNPC de l’essai JBR-10 a montré que la chimiothérapie par cisplatine/vinorelbine semblait neutraliser la valeur pronostique négative de l’expression de β-tubuline de classe III et que le bénéfice de la chimiothérapie était plus important pour les patients ayant un haut niveau d’expression.PerspectivesDans le CPNPC avancé, un haut niveau d’expression de β-tubuline de classe III pourrait orienter le choix de la chimiothérapie vers un protocole sans taxanes. Les épothilones apparaissent potentiellement intéressantes dans ce contexte.ConclusionsL’expression de la β-tubuline de classe III émerge comme un marqueur de résistance aux taxanes dans le CPNPC avancé, ainsi qu’un marqueur pronostic pour le devenir des patients ayant une maladie localisée.