En 2009, la transplantation pulmonaire (TP) peut être considérée comme une thérapie valable pour nombre de patients atteints de pathologies pulmonaires avancées. Elle leur permet souvent de retrouver une très bonne qualité de vie, mais l’espoir d’une survie de longue durée est limité par le syndrome de bronchiolite oblitérante (BOS) qui est l’équivalent du rejet chronique du greffon. Étant donné que cette complication est la première cause de mortalité à moyen et long termes, un traitement immunosuppresseur intense est administré pour la prévenir ou la juguler. Ce traitement induit à son tour une série de complications métaboliques, infectieuses et néoplasiques. Parmi les premières, les plus fréquentes sont l’hypertension artérielle, l’insuffisance rénale chronique, l’hyperlipidémie, le diabète et l’ostéoporose. Les complications infectieuses bactériennes, virales et fongiques constituent la deuxième cause de mortalité. Elles représentent des urgences thérapeutiques et nécessitent une mise au point rigoureuse avec prélèvements ciblés et thérapie spécifique ; en aucun cas, une thérapie empirique n’est indiquée, d’autant plus que le transplanté pulmonaire est susceptible de présenter plusieurs infections concomitantes. Les cancers les plus fréquemment observés sont le syndrome lymphoprolifératif, les cancers cutanés, le sarcome de Kaposi et certains types de cancers bronchiques, ORL et digestifs. Le pneumologue doit connaître les symptômes et les signes cliniques des principales complications liées à l’immunosuppression ; le but de cette revue est de les lui présenter. Leur mise au point et leur traitement nécessitent cependant de manière quasi systématique une approche pluridisciplinaire et transversale.