Les occlusions veineuses rétiniennes, de la veine centrale (OVCR) ou de branche, surviennent chez des sujets sains ou ayant un profil de risque artériel et non veineux. Leur prévalence est supérieure à 1 % après 40 ans. Elles se manifestent par une baisse visuelle unilatérale indolore de degré variable. Les séquelles visuelles sont fréquentes, parfois sévères : c’est une des cinq premières causes de cécité unilatérale. Le diagnostic est habituellement aisé au fond d’œil devant des hémorragies multiples, des dilatations veineuses et un œdème papillorétinien dans le territoire de la veine occluse. Leur physiopathologie reste obscure, la nature de l’obstacle restant indéterminée. La médiane d’âge se situe vers 60 ans, un peu plus jeune pour les OVCR dont il existe en outre des cas familiaux. Des associations significatives ont été observées avec l’hypertension artérielle et le glaucome, mais pas avec les thrombophilies. Il n’y a pas d’association au risque de cancer ni au risque thromboembolique veineux classique. Le risque d’accident vasculaire cérébral serait multiplié par deux chez les patients de moins de 70 ans. L’évolution se fait sur plusieurs mois, la complication la plus fréquente est l’œdème maculaire mais l’obsession est le risque des complications néovasculaires rétiniennes (15–20 % des OVCR). Il n’y a pas de traitement général d’efficacité reconnue. Une pan-photocoagulation rétinienne est réalisée en cas de néovascularisation menaçante ou débutante. Les injections intravitréennes de corticoïdes améliorent transitoirement la vision dans la moitié des cas d’œdème maculaire.