La mesure de la longueur du col utérin par l’échographie endovaginale est couramment utilisée pour évaluer le risque d’accouchement prématuré (AP) et affiner la prise en charge clinique en cas de menace d’accouchement prématuré (MAP). La technique de référence de la mesure du col est la voie endovaginale. La mesure de la longueur cervicale a une meilleure valeur prédictive de l’AP que le toucher vaginal quels que soient le contexte clinique et les antécédents obstétricaux. En cas de MAP, l’utilisation de l’échographie permet de sélectionner les patientes les plus à risque d’AP, de réduire le nombre d’hospitalisations et de cibler la prise en charge. En cas de grossesse gémellaire asymptomatique, la pratique systématique d’une échographie du col au deuxième trimestre reste discutée car il n’y a pas d’applications thérapeutiques claires. En cas de risque élevé d’AP (antécédents d’AP, de conisation utérine, d’exposition in utero au distilbène, etc.), la sélection d’un groupe à risque élevé d’AP par la mesure systématique au deuxième trimestre de la longueur cervicale pourrait être utile pour sélectionner les femmes pour qui un traitement par progestérone serait le plus bénéfique. Ce groupe, à risque élevé d’AP peut aussi bénéficier d’une surveillance échographique par des mesures itératives éventuellement associées à un cerclage lorsque le col mesure moins de 15 mm. En population générale, une échographie du col au deuxième trimestre de la grossesse pourrait être utile en raison du bénéfice possible du traitement par progestérone en cas de col court (≤ 15 mm) mais cette pratique doit encore être évaluée et confirmée.