Le cancer anal est une pathologie rare dans la population générale mais son incidence augmente en particulier pour certains groupes à risque, comme les homosexuels hommes et les sujets immunodéprimés. La pathologie est dix fois plus élevée dans la population séropositive pour le VIH comparé à la population générale. Les lésions précancéreuses de type dysplasie moyenne à sévère (AIN2-3) précèdent l’apparition du cancer ; l’infection à HPV16 est la plus courante (3/4 des cas) suivie par l’HPV18 (moins de 10 %). Dans le cancer anal, la prévalence de l’HPV est plus élevée chez les femmes (90 %) que les hommes (75 %) et l’HPV16 y est présent dans 75 % des cas. Les cancers épidermoïdes du col utérin et de l’anus ont des similitudes importantes fondées sur l’association causale aux HPV, en particulier le type 16. La prévention vaccinale devrait impacter significativement les deux pathologies, justifiant l’intérêt potentiel de la vaccination dans les deux sexes.