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Répercussions psychocomportementales en périopératoire chez l’enfant

Auteurs : Cohen-Salmon D1
Affiliations : 1Département d’anesthésie-réanimation, hôpital d’enfants Armand-Trousseau, 26, avenue du Dr-Arnold-Netter, 75571 Paris cedex 12, France
Date 2010 Avril, Vol 29, Num 4, pp 289-300Revue : Annales françaises d'anesthésie et de réanimationType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.annfar.2010.01.020
Revue générale
Résumé

La littérature a été analysée à l’aide de la base de données Medline depuis les années 1940, avec les mots clés suivants : enfant, opération, anxiété, agitation, troubles postopératoires, préparation, prémédication, présence parents, prévention. L’anxiété préopératoire, l’agitation du réveil et les troubles du comportement postopératoires sont les manifestations de la détresse psychologique de l’enfant opéré. L’anxiété préopératoire se manifeste surtout à l’induction. L’agitation du réveil est fréquente et partiellement indépendante de la douleur. En postopératoire, les signes les plus courants sont l’anxiété de séparation, les colères, la peur des étrangers, les problèmes alimentaires, les cauchemars et terreurs nocturnes et l’énurésie. Ils sont en règle résolutifs, mais persistent jusqu’à un an chez certains enfants. Les principaux facteurs favorisant ces troubles sont le jeune âge, les antécédents d’hospitalisations ou de soins dans de mauvaises conditions, certaines modalités d’hospitalisation, la douleur postopératoire, l’anxiété des parents et certains traits de personnalité de l’enfant. Nous disposons d’outils permettant de quantifier l’anxiété (score m-YPAS) et les troubles postopératoires (PHBQ). Un repérage des enfants à risque de troubles est envisageable dès la consultation préanesthésique. Il s’agit des enfants jeunes (avant six ans), émotifs, impulsifs et mal socialisés, et dont les parents sont anxieux. Les stratégies proposées pour minimiser le stress de l’enfant sont la préparation préopératoire, la prémédication, la présence des parents à l’induction (PPIA), ainsi que des mesures agissant sur l’environnement de l’enfant, notamment l’hypnose. Les modalités de préparation sont diverses (information, modélisation, jeux de rôle, techniques favorisant lecoping), leur efficacité est prouvée en préopératoire mais pas lors de l’induction ni dans les suites. La prémédication par midazolam réduit efficacement l’anxiété préopératoire. La PPIA n’a prouvé son efficacité que dans certains contextes (parent calme/enfant anxieux) mais garde sa valeur si elle s’intègre à un programme de prise en charge du stress centré sur la famille. Elle devrait faire partie des options. La prise en considération des besoins émotionnels des enfants est partie intégrante du rôle de l’anesthésiste pédiatrique. Nous disposons d’outils et de techniques pour évaluer et prendre en charge la détresse périopératoire de l’enfant.

Mot-clés auteurs
Enfant; Opération; Anxiété; Agitation; Troubles postopératoires; Préparation; Prémédication; Présence parents; Prévention;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Cohen-Salmon D. Répercussions psychocomportementales en périopératoire chez l’enfant. Ann Fr Anesth Reanim. 2010 Avr;29(4):289-300.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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