ObjectifÉvaluer l’efficience du bilan sanguin (groupe sanguin, test de Coombs) pour prédire l’apparition d’un ictère sévère du nouveau-né, avant une sortie précoce de maternité, dans les situations à risque d’incompatibilité fœtomaternelle et rechercher des facteurs cliniques et biologiques pouvant améliorer les caractéristiques prédictives de ce bilan.Patients et méthodesTous les nouveau-nés à terme, nés de mère ayant un groupe O positif ou un Rhésus négatif à la maternité régionale universitaire de Nancy entre le 6 janvier et le 31 décembre 2005 ont été inclus.RésultatsMille quatre-vingt-douze nouveau-nés ont été évalués. Les nouveau-nés de groupe A, B ou AB nés d’une mère O ont un risque plus important de présenter un ictère sévère (OR = 2,35 [1,22–4,52]), la valeur prédictive négative (VPN) du groupe sanguin dans le dépistage de l’ictère sévère était de 96 %. La réalisation du test de Coombs n’améliore pas la VPN.ConclusionLa détermination systématique du groupe sanguin chez les nouveau-nés de mère O augmente significativement la capacité de prédire un ictère sévère. En revanche, la réalisation systématique du test de Coombs dans la prédiction de l’ictère sévère n’apporte rien.