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Corrélations anatomocliniques des neuropathies périphériques cryoglobulinémiques secondaires à l’hépatite C. Série consécutive de 22 cas

Auteurs : Taieb G, Maisonobe T1, Musset L2, Cacoub P3, Léger J-M4, Bouche P1
Affiliations : 1Service d’explorations fonctionnelles neurologiques, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 75651 Paris, France2Service d’immunochimie, GH Pitié-Salpêtrière, AP–HP, 75651 Paris, France3Service de médecine interne, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 75651 Paris, France
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Date 2010 Mai, Vol 166, Num 5, pp 509-514Revue : Revue neurologiqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.neurol.2009.10.019
Mémoire
Résumé

IntroductionLes neuropathies cryoglobulinémiques secondaires à l’hépatite C sont fréquentes et peuvent engager le pronostic fonctionnel. Le but de cette étude est de préciser les corrélations anatomocliniques de ces neuropathies.MéthodesNous rapportons une série rétrospective de 22 cas de neuropathies cryoglobulinémiques secondaires à l’hépatite C. Ces cas ont été colligés de 1992 à 2007 dans le service des explorations fonctionnelles neurologiques de l’hôpital La Pitié-Salpêtrière. Chaque patient a bénéficié d’un examen clinique, électromyographique et d’une biopsie neuromusculaire. Le groupe des patients présentant une vascularite sur la biopsie nerveuse a été comparé à celui sans vascularite.RésultatsToutes les neuropathies étaient de mécanisme axonal, avec 11 polyneuropathies et 11 multinévrites. Les sept patients ayant une vascularite de moyen calibre sur la biopsie neuromusculaire présentaient pour six d’entre eux une multinévrite sensitivomotrice aiguë (85 %), avec bloc de conduction ischémique dans trois cas (42 %) et une dégénérescence wallérienne dans quatre cas (57 %). Parmi les quatre patients avec vascularite de petit calibre, deux avaient une multinévrite (50 %) sans bloc de conduction ischémique (0 %), avec dans un cas une dégénérescence wallérienne (25 %). Chez les 11 patients sans vascularite (neuf infiltrats lymphocytaires périvasculaires et deux biopsies non inflammatoires), huit présentaient une polyneuropathie (72 %) sans bloc de conduction ischémique (0 %) ni dégénérescence wallérienne (0 %). Les neuropathies du groupe vascularite étaient significativement différentes de celles du groupe non vascularite sur leur topographie (multinévrite versus polyneuropathie,p < 0,05), leur mode d’installation (brutal versus progressif,p < 0,01), la présence d’un handicap (Rankin ≥ 3,p < 0,05) et l’existence d’une dégénérescence wallérienne (présente versus absente,p = 0,01).ConclusionChez un patient porteur d’une hépatite C avec cryoglobulinémie, le profil des neuropathies associées à une vascularite de petit calibre sur la biopsie nerveuse se place entre les formes sévères de multinévrites avec vascularite de moyen calibre et les formes modérées de polyneuropathies associées à un infiltrat lymphocytaire périvasculaire. Le degré de sévérité dépend du type d’inflammation et du diamètre du vaisseau concerné par le processus inflammatoire.

Mot-clés auteurs
Neuropathie; Cryoglobulinémie; Hépatite C; Biopsie neuromusculaire;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Taieb G, Maisonobe T, Musset L, Cacoub P, Léger J-M, Bouche P. Corrélations anatomocliniques des neuropathies périphériques cryoglobulinémiques secondaires à l’hépatite C. Série consécutive de 22 cas. Rev. Neurol. (Paris). 2010 Mai;166(5):509-514.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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