Points essentielsLe syndrome des jambes sans repos (SJSR) se définit par une sensation désagréable, un besoin urgent de bouger les membres inférieurs, survenant dès que le patient est au repos immobile, le soir et la nuit, améliorés par le mouvement.On distingue 2 phénotypes du SJSR : la forme précoce, dite primaire, fortement génétiquement déterminée, apparaissant avant l’âge de 36 ans, s’associant fréquemment à une histoire familiale de SJSR, le plus souvent d’évolution sévère, et associée à des taux diminués de fer intracérébral ;la forme tardivedébute après 36 ans, est le plus souvent secondaire, sans histoire familiale, avec une évolution rapide sur 2–3 ans et parfois associée à des taux bas de ferritine dans le sérum.On retrouve une histoire familiale chez plus de 40 à 92 % des individus atteints de la forme primaire du SJSR.L’exploration de jumeaux monozygotes a retrouvé que 54 à 83 % d’entre eux étaient concordants pour le phénotype SJSR.Des analyses de liaison génétique ont permis d’identifier huitlociimpliqués dans la transmission familiale de la maladie.Des études d’association ont permis d’identifier des gènes porteurs de variants alléliques responsables d’une augmentation de 50 % du risque de développer la maladie dans la population générale.Les protéines codées par certains des gènes impliquésinterviennent dans le développement des motoneurones spinaux et des cornes postérieures de la moelle mais aussi dans la régulation de l’homéostasie du fer.