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Dysfonction érectile après prostatectomie totale : physiopathologie, évaluation et traitement

Auteurs : Audouin M1, Beley S2, Cour F1, Vaessen C1, Chartier-Kastler E1, Bitker M-O1, Richard F1, Rouprêt M
Affiliations : 1Services d’urologie et consultations d’andrologie, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, groupe hospitalo-universitaire Est, faculté de médecine Pierre-et-Marie-Curie, université Paris-VI, Paris, France2Services d’urologie et consultations d’andrologie, hôpital Tenon, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, groupe hospitalo-universitaire Est, faculté de médecine Pierre-et -Marie-Curie, université Paris-VI, Paris, France
Date 2010 Mars, Vol 20, Num 3, pp 172-182Revue : Progrès en urologie : journal de l'Association française d'urologie et de la Société française d'urologieType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.purol.2009.06.008
Article de revue
Résumé

La prostatectomie totale est le traitement de référence du cancer de prostate localisé. La dysfonction érectile (DE) postopératoire est un problème important puisqu’elle peut concerner jusqu’à 80 % des patients opérés dans certaines séries. La sélection des patients et la technique chirurgicale utilisée (préservation ou non des bandelettes vasculonerveuses) sont les facteurs les plus déterminants pour l’apparition d’une DE postopératoire. L’utilisation de traitements pharmacologiques, que ce soit par voie orale ou locale, s’avère efficace et sans effets secondaires importants. La plupart des hommes nécessitent un traitement adjuvant pour redevenir sexuellement actif après prostatectomie totale. Ces traitements comprennent les injections intracaverneuses, les vacuums et les gels intra-urétraux qui permettent d’obtenir un taux de réponse de 50 à 70 %. Néanmoins, la compliance au long cours est souvent décevante avec un taux d’interruption du traitement de l’ordre de 50 % à un an. Les traitements de la DE doivent être envisagés dans la phase postopératoire précoce pour accroître l’oxygénation des tissus péniens et prévenir la fibrose des corps caverneux. La rééducation érectile précoce avec des injections intracaverneuses doit être proposée systématiquement chez les patients qui n’ont pas eu de préservation des bandelettes ou qui ont plus de 65 ans. Chez les patients qui ont eu une préservation des bandelettes vasculonerveuses, le traitement oral par IPDE5 en première ligne peut s’avérer suffisant pour la rééducation pharmacologique et la récupération optimale des érections. L’utilisation de traitement oral « à la demande » pour le traitement de la DE a démontré son efficacité notamment dans les cas sélectionnés de patients jeunes qui ont eu une prostatectomie avec préservation nerveuse bilatérale réalisée par des urologues expérimentés.

Mot-clés auteurs
Cancer de la prostate; Prostatectomie totale; Dysfonction érectile; Dysfonction endothéliale; Érection; IPDE5; Implant pénien;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Audouin M, Beley S, Cour F, Vaessen C, Chartier-Kastler E, Bitker M-O, Richard F, Rouprêt M. Dysfonction érectile après prostatectomie totale : physiopathologie, évaluation et traitement. Prog. Urol.. 2010 Mar;20(3):172-182.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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