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Dermatose éosinophilique associée aux hémopathies : étude clinique, histopathologique et immunohistochimique de six cas

Auteurs : Chassine A-F1, Dadban A, Charfi S2, Chaby G1, Royer B3, Damaj G3, Chatelain D2, Lok C1
Affiliations : 1Service de dermatologie, hôpital Sud, CHU Amiens, 80054 Amiens cedex 1, France2Service d’anatomie pathologique, hôpital Nord, CHU Amiens, 80054 Amiens cedex 1, France3Service d’hématologie, hôpital Sud, CHU Amiens, 80054 Amiens cedex 1, France
Date 2010 Mars, Vol 137, Num 3, pp 181-188Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.annder.2010.02.001
Mémoire original
Résumé

IntroductionLa dermatose éosinophilique associée aux hémopathies (DEH), anciennement appelée réaction exagérée aux piqûres d’insectes, est une dermatose prurigineuse observée le plus souvent au cours de la leucémie lymphoïde chronique (LLC). Nous en décrivons six observations associées à diverses hémopathies.Malades et méthodesNous avons étudié rétrospectivement les dossiers des malades de notre centre atteints de DEH entre 2004 et 2009, avec relecture des lames histologiques.RésultatsLa moyenne d’âge au moment de l’éruption était de 75,6 ans. Trois malades étaient porteurs d’une LLC, deux d’un lymphome du manteau (LM), un d’un lymphome de typemucosa associated lymphoid tissue(MALT). L’éruption était très polymorphe, faite de papules et de plaques érythémateuses, urticariennes et prurigineuses, contemporaine ou postérieure au diagnostic de l’hémopathie. Elle précédait une récidive de l’hémopathie chez trois malades. La biopsie cutanée révélait un infiltrat dermique dense constitué de lymphocytes T CD4+ et d’éosinophiles. Trois cas présentaient l’originalité d’un infiltrat lymphocytaire T dense dans l’épithélium des follicules pileux, imitant un lymphome T pilotrope. Dans la majorité des cas, la DEH disparaissait après une chimiothérapie adaptée de l’hémopathie.DiscussionNotre série montre que la présentation clinique de la DEH est polymorphe. L’apparition d’une DEH doit faire craindre la rechute d’une hémopathie B connue, voire inciter à la rechercher. Le traitement le plus efficace de cette dermatose semble être le traitement de l’hémopathie par une chimiothérapie adaptée. Le mécanisme pourrait être celui d’une réaction d’hypersensibilité médiée par une population T-helper 2 (Th2) réactionnelle à l’hémopathie B, entraînant une libération de cytokines dont l’interleukine (IL)-5, à l’origine d’une éosinophilie tissulaire.

Mot-clés auteurs
Dermatose éosinophilique associée aux hémopathies; Leucémie lymphoïde chronique; Lymphome du manteau; Piqûres d’insectes;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Chassine A-F, Dadban A, Charfi S, Chaby G, Royer B, Damaj G, Chatelain D, Lok C. Dermatose éosinophilique associée aux hémopathies : étude clinique, histopathologique et immunohistochimique de six cas. Ann Dermatol Venereol. 2010 Mar;137(3):181-188.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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