Le cancer de la prostate est le premier cancer en incidence chez l'homme, et le taux de mortalité lié à ce cancer représente 15% des nouveaux cas. Il y a cependant une grande hétérogénéité de pronostic en rapport avec le stade, le taux de PSA et le grade anatomo-pathologique. La maladie survient chez des personnes âgées (34% ont plus de 75 ans). L'espérance de vie de la population et les chances individuelles de survie sont hétérogènes, non seulement à cause du cancer en lui-même mais aussi en raison d'états de santé différents. Ainsi la décision de soin doit prendre en compte la gravité de la maladie et l'état de santé. Cette stratégie décisionnelle est valable pour le dépistage et le diagnostic précoce. À ce jour, il n'y a pas de conclusion définitive d'essais randomisés qui permettrait de recommander un dépistage organisé. La recommandation actuelle reste un diagnostic individuel précoce fondé sur la mesure du PSA et le toucher rectal. Ce diagnostic précoce ne doit être proposé au patient qu'après une évaluation de son état de santé et la délivrance d'une information complète sur les conséquences de cette décision.