Comment intégrer l'imagerie moderne dans le diagnostic précoce et le suivi de la spondylarthrite ankylosante?
Auteurs : Kemta Lekpa F1, Lenczner G, Farrenq V, Claudepierre PIl apparaît de plus en plus nécessaire de pouvoir poser le diagnostic de spondylarthrite à un stade préradiologique (avant l'apparition d'une sacro « iliite » radiologique). Dans cette démarche de diagnostic précoce, l'IRM a une place clé, illustrée par les récents critères internationaux proposés (ASAS). L'IRM utile au diagnostic précoce est avant tout celle des sacro iliaques ; les séquences avec suppression de graisse et/ou injection de Gadolinium sont nécessaires à la recherche de signaux inflammatoires. Malgré son utilité incontestable, la proportion de faux positifs et de faux négatifs de cette IRM des sacro iliaques, surtout dans les formes récentes en terme de symptômes, n'est pas connue et incite donc à une interprétation prudente. En cas de normalité de l'IRM des sacro iliaques, et/ou si les symptômes sont exclusivement rachidiens, une IRM du rachis dorso lombaire avec des séquences STIR et/ou injection de Gadolinium peut être utile ; là encore, on ne connaît pas les valeurs prédictives et négatives de cet examen, tout particulièrement dans les formes récentes. La mise en évidence de foyers inflammatoires en IRM, axiaux, peut donner accès au patient à un traitement anti-TNF, hors AMM (recommandations nationales et internationales). La place de l'échographie doppler, des enthèses périphériques tout particulièrement, reste pour le moment hypothétique dans le domaine du diagnostic précoce. En dehors du diagnostic précoce, la question de l'évaluation structurale se pose avec de plus en plus d'acuité, la radiographie restant ici l'examen de référence. À ce jour, aucun traitement conventionnel ou de biothérapie n'a fait la preuve d'un effet structural (sous réserve des limites liées à la méthodologie des études disponibles).