Qualité de vie chez les patients atteints de schizophrènie traités par neuroleptiques classiques et atypiques.
Auteurs : Zaghdoudi L1, Homri W, Belaid S, Ben Bechir M, Labbane RPrérequis: La qualité de vie des patients atteints de schizophrénie a été largement étudiée, cependant l'impact des traitements neuroleptiques, en particulier, les antipsychotiques atypiques sur la qualité de vie subjective des patients nécessite d'être précisé. Objectif: comparer la qualité de vie des patients atteints de schizophrénie traités soit par un neuroleptique classique, soit par un neuroleptique atypique. Méthode: Nous avons inclus, prospectivement, les patients atteints de schizophrénie selon les critères du DSM-IV TR traités par un neuroleptique classique ou un antipsychotique atypique depuis au moins six mois. L'évaluation du profil clinique des patients a été réalisée par la PANSS (Positive And Negative Syndome Scale) et par l'échelle de Chouinard pour les symptômes extrapymidaux. L'évaluation de la qualité de vie a été effectuée à l'aide de l'échelle MOS-SF36 (Medical Outcomes Study 36-item Short Form). Résultats: nous avons inclus 65 patients ; 35 sous neuroleptiques classiques et 30 sous antipsychotiques atypiques. Les caractéristiques cliniques sont similaires dans les deux groupes. Les patients sous antipsychotiques atypiques étaient moins souvent hospitalisés (2,4±3,2 vs 4,5±4,2;p=0,02), recevaient moins d'anticholinergiques (26,6 % vs 88,6 %; p <0,0001) et présentaient moins d'effets secondaires neurologiques (le score de parkinsonisme: 6,1± 7 vs 10,8±8,6 ; p=0,01 ; l'impression globale clinique des dyskinésies: 1,22±0,8 vs 1,90±1,7 ; p=0,04 ; l'impression globale clinique de parkinsonisme: 2,4±2,1 vs 3,72±2,4 ; p=0,02). Concernant la qualité de vie, la vitalité est meilleure dans le groupe antipsychotiques atypiques par rapport au groupe neuroleptiques classiques (76,7±27,8 vs 62±29,6 ; p=0,04) de même pour la fonction sociale (53,3±33 vs 36,9±27,5 ; p=0,03). Conclusion: Les antipsychotiques atypiques comparés aux neuroleptiques classiques améliorent certains aspects de la qualité de vie des schizophrènes et génèrent moins d'effets extrapyramidaux. Ce dernier point contribue lui-même à l'amélioration de la qualité de vie de ces patients.