L’atteinte rénale concerne environ un tiers des patients diabétiques. Malgré les événements cardio-vasculaires et la surmortalité accrue, le diabète est la première cause d’entrée en dialyse. L’état nutritionnel de ces patients est très variable, allant de l’obésité à la dénutrition, en fonction du type de diabète, de la sévérité de l’atteinte rénale, et des fréquentes pathologies intercurrentes : il conditionne leur prise en charge diététique. Les patients diabétiques de type 2 obèses doivent modérer et sélectionner leurs apports lipidiques, pour contrôler leur poids et réduire leur risque cardio-vasculaire. Ces mesures, intégrées à la prise en charge multifactorielle, ont fait leur preuve dans l’essai Sténo2. L’insulinothérapie et les médicaments insulino-sécréteurs conventionnels (sulfamides hypoglycémiants, glinides) rendent aussi nécessaire une éducation concernant les glucides alimentaires, surtout lorsque le bon équilibre glycémique fait courir un risque d’hypoglycémie. Modérer l’apport protéique alimentaire est bénéfique sur la protéinurie, un effet favorable sur le pronostic global a aussi été vérifié dans le cas des patients diabétiques de type 1. Les patients qui passent en dialyse peuvent voir fléchir leur état nutritionnel, à ce stade les apports protéiques doivent être augmentés.