ButLa toxicité hépatique de la chimiothérapie du cancer colorectal (CCR) et ses complications après chirurgie des métastases hépatiques sont mal évaluées. Les études rapportant des lésions hépatiques associées à une chimiothérapie néoadjuvante pour CCR métastatique, et publiées avant juillet 2009, ont été identifiées par une recherche MEDLINE. Les données concernant ces lésions hépatiques et les complications postopératoires associées sont résumées dans cette revue.RésultatsLes études concernant l’association entre stéatose hépatique et chimiothérapie ont des constatations contradictoires, mais la stéatose hépatique est clairement associée à une augmentation de la morbidité postopératoire. La stéatohépatite, essentiellement due à l’irinotécan, est associée à une mortalité postopératoire accrue. Le syndrome d’obstruction sinusoïdale (SOS), forme sévère de lésion vasculaire hépatique, associé à l’oxaliplatine, apparaît être associé à une augmentation de la morbidité postopératoire, mais pas de la mortalité. Le bevacizumab n’augmenterait pas, lorsqu’il est utilisé en association avec l’oxaliplatine, le taux de complications postopératoires, et diminuerait le taux de lésions vasculaires hépatiques. La littérature concernant la toxicité hépatique des anticorps anti-EGF-R est inexistante.ConclusionLe fait que l’irinotécan puisse être associé à un risque plus élevé d’insuffisance hépatique et de décès postopératoire, ce qui n’est pas le cas de l’oxaliplatine, doit être pris en considération dans le choix de la chimiothérapie néoadjuvante avant l’exérèse de métastases hépatiques.