Les multiples possibilités thérapeutiques des cancers du sein contrastent avec la difficulté actuelle de déterminer avec fiabilité la population la plus à même de bénéficier d’un traitement adjuvant et la population chez qui la mise en place d’une telle thérapeutique sera génératrice de morbidité, voire de mortalité, de coût pour la société, sans pour autant améliorer son pronostic, et ce, particulièrement, dans la population des patientes sans atteinte ganglionnaire. En effet, en parallèle de l’amélioration des traitements adjuvants, une meilleure définition du pronostic et de la sensibilité au traitement de cette population permet de dégager des groupes de patientes chez lesquelles une désescalade thérapeutique peut être envisagée. Le dosage des taux d’uPA et de PAI-1, au sein du tissu tumoral, fait partie des facteurs décisionnels les plus relevant dans cette situation. L’intégration de l’information obtenue dans la discussion multidisciplinaire de prise en charge adjuvante doit permettre une désescalade thérapeutique dans un groupe à bon pronostic de carcinomes mammaires sans atteinte ganglionnaire. Cette revue va s’intéresser, en particulier, au système uPA/PAI-1, à son rôle biologique et à ses implications cliniques en oncologie mammaire. Les différentes possibilités de dosage seront ensuite présentées et commentées.